

L'avenir des technologies autonomes après le confinement
July 28, 2020
Ecrit par Veysel Sinan Geylani
Souscripteur, Technologies autonomes
Le confinement sans précédent imposé par les gouvernements du monde entier pour tenter de lutter contre la propagation du virus du COVID-19 a eu de nombreuses répercussions sur les sociétés et les entreprises. Les individus et les entreprises du monde entier ont trouvé de nouvelles méthodes de travail pour s'adapter au besoin de distanciation sociale et à la restriction des déplacements des personnes.
Beaucoup de secteurs ont eu davantage recours aux technologies autonomes afin d'exécuter certaines tâches et de réduire les contacts physiques entre êtres humains.
Des appareils médicaux requis de toute urgence jusqu'aux pizzas, les véhicules autonomes ont été utilisés pour livrer des fournitures à ceux qui en avaient besoin sans que le contact humain ne soit nécessaire. En Chine, où la COVID-19 a eu un impact considérable au début de l'année, de nombreux fournisseurs ont adopté plus vite que prévu les véhicules de livraison sans conducteur, par exemple.
Le passage à l'automatisation déplace le concept de responsabilité de l'humain vers celui de la responsabilité des systèmes, de la technologie ou de la défaillance de pièces.
La technologie autonome a également été utilisée pour aider les chaînes d'approvisionnement à continuer de fonctionner ainsi qu'à effectuer des contrôles de sécurité et des évaluations des risques.
De nombreuses entreprises avaient déjà intégré la technologie autonome dans leurs méthodes de travail avant la propagation de la pandémie. Mais les mesures imposées de distanciation sociale ont incité beaucoup d'entre elles à explorer encore plus en détail les manières dont l'autonomie peut les aider à fonctionner. Les individus aussi sont devenus plus à l'aise avec l'idée de l'automatisation car ils l'ont vécue pendant cette période.
Le Forum économique mondial (FEM) a récemment publié un rapport intitulé « The Future of the Last Mile Ecosystem » (L'avenir de l'écosystème du dernier kilomètre), selon lequel, d'ici 2030, la demande en livraison de produits achetés via le commerce électronique entraînera une augmentation de 36 % des véhicules de livraison sans conducteur dans les environnements urbains à travers le monde.
Cette montée en puissance, note le FEM, est alimentée en grande partie par l'augmentation de la demande de livraisons sans contact suite à la pandémie de COVID-19.
L'utilisation accrue de l'automatisation est une tendance qui devrait se poursuivre une fois que les restrictions de confinement auront été levées et que la vie reviendra à la « normale ».
Dans ce contexte, la gestion et le transfert des risques ont évolué parallèlement à la technologie autonome.
Chez ¾ÅÉ«ÊÓÆµ nous possédons une expérience de la technologie autonome qui nous permet de comprendre les risques et les opportunités qu'elle offre. Notre implication dans plusieurs projets, notamment nos travaux avec l'initiative DRIVEN soutenue par le gouvernement britannique, nous a donné de précieuses informations sur les différentes manières dont les technologies et véhicules autonomes peuvent être assurés.
En tant que membre du consortium DRIVEN représentant les assurances, nous avons déployé une flotte de véhicules autonomes fonctionnant au niveau 4 d'autonomie entre Oxford et Londres, le projet d'autonomie le plus ambitieux entrepris à l'époque.
Nous avons également collaboré avec Oxbotica, une entreprise technologique qui se concentre sur la robotique mobile et les systèmes autonomes depuis quatre ans.
Nous avons ainsi acquis des connaissances approfondies sur le fonctionnement de cette technologie et sur les risques que les clients qui l'utilisent devront comprendre, gérer, atténuer et transférer.Le passage à l'autonomie modifie le profil de risque d'une société et est probablement noté dans son registre des risques.
Le passage à l'automatisation déplace le concept de responsabilité humaine vers celui de la responsabilité des systèmes, de la technologie ou de la défaillance de pièces.
Dans de nombreux cas, les couvertures de responsabilité civile traditionnelles ne répondent pas à toutes les préoccupations des gestionnaires de risques dont les opérations déploient – ou développent – des technologies autonomes.
Plus il y a de développement dans ce domaine, plus nous pouvons recueillir de données pour mieux comprendre les risques et opportunités que les technologies autonomes apportent. Nos travaux dans ce domaine ont démontré que ces risques, nouveaux et évolutifs, requièrent une solution sur mesure, menant au développement de formulations personnalisables pour les entreprises qui utilisent – ou développent – des technologies autonomes.
Alors que nous commençons à sortir de la crise du COVID-19 – et au-delà –, les technologies autonomes ouvrent d'intéressantes opportunités aux entreprises et aux sociétés. Dans les années à venir, elles seront présentes dans notre vie à tous, et nous souhaitons jouer notre rôle dans le développement de mesures d'atténuation et de transfert des risques.
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